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Au lion d'or
Au lion d'or
  • C'est un roman autobiographique dont l'action se situe dans mes jeunes années. C'est, avant tout, une suite de petites histoires qui peuvent être lues séparement. Vous êtes bienvenue sur mon blog: "Au lion d'or"!
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30 avril 2007

La famille « Michelle »

    Au « Lion d’Or », la voisine du bout du couloir était surnommée la « mère Michelle ». Michelle était peut être son vrai nom ou prénom ? Quoiqu’il en soit, tout le monde l’appelait ainsi. C’était une femme d’une cinquantaine d’années, pas très grande, d’une importante corpulence et qui ne dédaignait pas de boire un petit coup de rouge. Elle appréciait certainement le vin, le mauvais vin acheter par caisse entière, mais elle buvait aussi pour accompagner son concubin qui était un ivrogne invétéré. Le père « Michelle », tout le monde l’appelait comme ça faute de vraiment savoir son nom, était un adorateur de Bacchus. Le père Michelle travaillait pour l’EDF et était monteur de lignes à haute tension. Son métier consistait à grimper aux pilonnes pour les équiper de câbles électriques. Ses occupations le conduisaient à être très souvent en déplacement. Ainsi, il n’était chez lui qu’assez rarement et toujours que pour quelques jours. Quand il était là, cela se terminait toujours en beuverie et souvent en disputes violentes avec la mère Michelle. Quelque fois, il l’a frappait, ou peut être, c’est elle qui le frappait. Personne n’a jamais essayé de le savoir ! Quand il restait plus longtemps chez lui que d’habitude, c’est qu’il avait abusé, une fois de plus, des bienfait de la treille et qu’il avait fini par chuté d’un de ses pilonne : il était en convalescence à la maison. Ce genre d’accident est arrivé plus d’une fois, mais rien ne pouvait achever la bête, et cela se terminait toujours seulement par quelques fractures. Bacchus le protégeait probablement. Le couple avaient une fille : une charmante blonde de dix-huit ou dix-neuf ans. Je n’ai jamais su son prénom, mais ses parents l’appelaient « Blondinette » à cause, bien sûr, de sa blondeur. Du haut de mes cinq ou six ans, j’étais amoureux fou d’elle. Hélas, Blondinette était fiancée à un jeune homme de son age. Je suis devenu pareillement fou mais de jalousie envers lui, ce voleur qui l’emmenait dans sa décapotable : une SIMCA Aronde Plein ciel de couleur bleu ! Un jour j’eu ma revanche sur ce « gangster »: une revanche de gosse de six ans. La voiture était là, décapotée et garée devant l’immeuble, et moi je l’observai caché derrière la porte qui donnait accès à la cour située derrière l’immeuble. J’étais là à l’affût accompagné d’un petit camarade : nous étions censés rester dans la cour pour jouer mais… Je voulais montrer ma fiancée à mon copain. Le hasard avait voulu que, la veille, j’avais trouvé sur le sol un sifflet métallique semblable à celui qu’utilisaient les gardiens de la paix. Je venais juste de montrer mon nouveau jouet à mon copain et en avais tiré une certaine fierté. J’avais même échafaudé toute une histoire pour épater le gamin. Le couple monta en voiture, et le perfide fiancé fit entamer un demi-tour en pleine avenue à son véhicule. A ce moment là je soufflai de toutes mes forces dans le sifflet. Pris de panique par le sifflement strident, et peut être aussi réalisant que la manœuvre entamée était interdite, le jeune homme freina de toutes ces forces : la voiture s’immobilisa en travers de l’avenue. Le jeune homme se dressa dans l’auto décapotée et, regardant autour de lui, essayait de localiser l’agent de la force publique. La manœuvre risquée, surtout dans son épilogue, surpris un autre automobiliste qui réussit à stoppé son véhicule à moins d’un mètre de la dite SIMCA Aronde Plein ciel de couleur bleu. Une altercation bruyante s’en suivi : j’étai vengé. Oui, j’étai vengé et, dans le même temps, je n’étai plus amoureux de Blondinette et donc plus jaloux du fiancé : ce fiancé était décidément trop stupide donc, par son choix, Blondinette devenait une fille beaucoup moins intéressante. Enfin, ce fut mon premier amour !!!

Blondinette finit par se marier. Le mariage fut célébré un mois exactement après que ces parents décidèrent de convoler en justes noces. Peut être que le couple Michelle avait pensé qu’il serait plus correct qu’ils se marient avant leur fille ? Peut être que c’était Blondinette qui leur avait elle demandé cela ? Dieu seul sait la réponse à cette question.

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