Le calme
Quelques mois après, nous eûmes la possibilité de louer la chambre
voisine. Mon père, en perçant une ouverture dans la cloison mitoyennes aux deux
chambres, créa un petit appartement qui était plus plaisant à vivre. La
première chambre devint celle de mes parents, quand à la seconde, nettement
plus grande, elle devint la pièce principale : salon/salle à manger avec
un coin cuisine, et contre un mur il y avait mon lit qui servait de sofa dans
la journée. C’était loin d’être idéal, mais c’était à mille lieux des
conditions de vie du début. Même les propriétaires s’étaient calmés, et nous
n’avions plus à voler de l’électricité. Nos voisins étaient même devenus
courtois. La mère Michelle m’aimait bien et m’offrait des bonbons quand elle me
voyait. Nous avions fait connaissance avec nos autres voisins et nous avions
d’assez bonnes relations avec eux. Ma mère avait trouvé un travail dans un magasin
« Monoprix » à deux pas de chez nous. Elle y allait en vélo, après
m’avoir déposé à l’école maternelle. Enfin, c’était le début d’une vie plus
normale.
La seule hombre au tableau, c’était que les événements d’Algérie
s’intensifiaient et que les membres de notre
famille était toujours là bas. Mon père et surtout ma mère se faisaient
beaucoup de soucis pour eux.